Ireland trip 2019
Inspiration

Post-Coronavirus: A quel monde aspirons-nous?

L’assouplissement des restrictions et la période post-coronavirus nous amènent à nous demander comment le COVID-19 va changer nos vies. Notre vision de la santé, de nos modes de vie et de la société ont probablement évolué pour la plupart d’entre nous.

Ma prise de conscience, avant le Coronavirus…

Une drôle de coïncidence: le premier article que j’ai écrit dans mon blog s’appelait «Comment j’ai attrapé le virus du voyage», et maintenant nous ne pouvons plus voyager à cause du nouveau Coronavirus.

J’avais écrit ce premier article pour expliquer à mes lecteurs pourquoi il était si important pour moi de voyager et comment j’ai fini par en faire un mode de vie, m’étant expatriée dans de nombreux pays, dont l’Espagne et l’Irlande.

Quelques années plus tard, me retrouvant sans emploi, j’ai l’occasion de réfléchir à ce que je veux apporter au monde.

Voyager n’est pas toujours la panacée. Pendant longtemps, j’ai détesté les voyages d’affaire parce que j’étais frustrée par le manque de temps pour profiter des endroits où je me rendais. Même si ensuite, j’ai appris à apprécier mes déplacements après de nombreuses années d’expérience, comme je l’explique dans cet article…

Ensuite, alors que je vivais en Espagne et que je suis retournée sur mon île maternelle, Madagascar, après plus d’une décennie, j’ai vu les dommages que l’industrie touristique a causés au littoral, et cela m’a incité à sensibiliser à voyager de manière plus responsable.

À la fin de ce voyage, j’ai réalisé que les voyages étaient importants, oui, mais pas à n’importe quel prix, comme l’explique Greenpeace en anglais (Greenpeace fait un excellent jeu de mot en anglais qui dit “destruction at all co(a)st” parce que cost veut dire prix et coast veut aussi dire côte/littoral, pour évoquer la destruction de la côte espagnole).

Et maintenant plus que jamais, de nombreuses personnes ont réalisé que ce qui compte vraiment, c’est notre santé, qui dépend directement du bien-être de notre planète, comme je l’ai expliqué dans ce billet de blog.

Et petit à petit, j’ai démarré un projet à ce sujet: le bien-être et la santé du vivant sur la planète.

Mon projet va donc bien au-delà du thème du voyage. Mais le voyage a été ma façon d’aborder ce problème plus large qu’est le changement climatique et la perte de biodiversité.

En effet, c’est en voyageant que je suis tombée amoureuse de tous les recoins de la terre que j’ai visités. Par conséquent, protéger la planète ainsi que sa faune et sa flore, est devenu une mission. C’est pour cette raison que j’ai élargi le spectre de mon projet à tout un style de vie. Et un nouveau site web sera aussi créé pour aborder ce sujet de manière plus vaste. Mais World Travel Able est l’essence et la base de mon projet. Car voyager, c’est ce qui me motive. C’est là que toute cette aventure a commencé…

Alors évidemment, le nouveau Coronavirus Covid-19 nous a touché très durement, à tout point de vue. Les voyages et la santé, les deux choses qui comptent le plus pour moi, ont été les deux premiers domaines à en souffrir.

Et cela m’a fait beaucoup réfléchir à divers sujets que je voulais partager avec vous et sur lesquels – j’espère –  vous partagerez aussi votre opinion.

This is us lemonade
Petit clin d’oeil à une série qui m’inspire, This is Us:
« J’aime penser que tu as pris le citron le plus acide que la vie avait à offrir et l’as transformé en un semblant de limonade »


Défis avant et après le coronavirus

Une chose est sûre: tous les défis et conséquences que le COVID-19 ont sur notre vie vont avoir un impact sur le monde d’après.

Voici donc quelques éléments de réflexion sur divers aspects de notre société.

Un défi pour la santé

Lorsque vous avez une maladie chronique depuis l’enfance, vous apprenez très tôt à quel point votre santé est précieuse. Vous réalisez à quel point chaque partie de votre corps est essentielle pour pouvoir fonctionner de manière optimale.

Il était donc important pour moi que la santé et le bien-être des personnes atteintes de maladies invisibles puissent également être pris en considération. Et cela commence par la prise de conscience.

Quand on parle de handicap, les gens (y compris moi) associent toujours ce concept à un fauteuil roulant.

Cependant, saviez-vous que 2% des personnes handicapées ont besoin d’un fauteuil roulant 24h sur 24?

Oui, il existe de nombreux handicaps qui sont invisibles, et quand des gens se lèvent d’un fauteuil roulant, on pourrait croire qu’ils n’en avaient pas besoin, ignorant le fait que cette personne ne peut en fait tenir debout que quelques minutes.

La même chose se produit avec le Covid-19: cette maladie est invisible, au début. Vous pouvez l’avoir et ne pas le savoir.

C’est une tragédie parce que c’est probablement la raison pour laquelle ça se propage si vite. Mais j’espère que les gens comprennent maintenant qu’une maladie n’est pas toujours visible.

Je suis très sensible aux problèmes de santé, probablement grâce à d’importantes leçons pendant mes voyages aussi, comme l’année dernière en Corée du Sud, où j’ai appris que les malades portent toujours un masque pour protéger les autres.

Porter un masque à Busan, Corée du Sud
Porter un masque à Busan, Corée du Sud

Alors, qu’apprenons-nous du Covid-19? Nous réalisons que la santé est plus importante que tout. Plus importante que l’économie, la politique et même plus que la liberté, car nous acceptons même d’être mis en quarantaine.

Cette pandémie nous rappelle aussi que la santé ne doit jamais être tenue pour acquise. Que la vie est courte, et qu’en quelques jours, on peut perdre un ami ou un membre de sa famille. Je pense que c’est pour ça que nous sommes prêts à faire ce confinement.

Mais on se rend compte également qu’on est en train de payer pour nos mauvais choix politiques.

Lorsqu’un pays a vendu ses services de santé comme une simple marchandise, au lieu de les valoriser comme une nécessité nationale, voilà ce qui se passe… Les hôpitaux ne devraient jamais être gérés comme des entreprises, mais comme des services répondant aux besoins essentiels des citoyens.

Impacts politiques après le coronavirus?

Nous y voilà donc, montrant du doigt, critiquant en se plaignant que les décisions ont été mal prises, que non seulement notre gouvernement n’a pas été à la hauteur côté gestion de crise, mais qu’en plus il nous ment, nous infantilise, et certains pensent même qu’ils profitent de cette situation pour nous contrôler davantage.

D’après mon expérience, rien n’est jamais ni tout noir ni tout blanc dans la vie, ce serait trop simple. Mais il est vrai que la plupart de nos gouvernements n’ont pas joué le rôle que nous attendions d’eux.

En même temps, nous ne pouvons pas jeter la pierre à un seul gouvernement.

Prenez l’Espagne par exemple, où je vis depuis plus d’une décennie maintenant. Je crois que le confinement aurait pu être évité si nous avions mis en quarantaine les bonnes personnes avant tout.

Si nous avions suffisamment de masques et de tests, nous aurions pu gérer la situation de manière complètement différente.

De zéro action à la privation de liberté

Il était alors bien trop tard. La seule option qui nous restait était donc cette solution moyenâgeuse qu’est le confinement… Mais même ça, c’est arrivé trop tard…

Nous avons mal géré la situation, comme la plupart des autres pays d’ailleurs.

Ensuite, nous avons fait un «semi-confinement» et beaucoup d’entre nous étaient toujours obligés d’aller travailler, s’exposant chaque jour au virus dans leur bureau où il n’y avait certainement pas la distance nécessaire entre les bureaux, du moins dans mon cas. Pas même un mètre. Et 6 pieds est plus proche de 2 mètres et c’est ce que la plupart des épidémiologistes recommandent.

Un confinement partiel n’avait aucun sens pour moi à ce stade.

Manque de leadership = manque de préparation

Alors que nous étions déjà au courant de l’épidémie, nous avons maintenu les matchs de football entre l’Espagne et l’Italie.

Nous avons continué à opérer nos vols vers la Chine, en connaissance de cause! Et aujourd’hui nous pointons du doigt la Chine pour ne pas être transparente. Sommes-nous vraiment sérieux? Depuis quand la Chine est-elle censée être transparente? Pourquoi ne pas avoir pris de mesures préventives, sachant comment est ce pays?

Et puis il y a eu tout ce manque de préparation.

En fait, je sais qu’il existait un plan de préparation aux pandémies créé par l’administration Obama aux États-Unis, qui a été ignoré par l’administration Trump.

La même chose s’est produite dans mon propre pays – la France – où – ironie du sort – en 2009 la ministre de la Santé de l’époque a appliqué des mesures très strictes lors de l’épidémie de H1N1 et on s’est moqué d’elle. Mais le gouvernement de Macron a non seulement pris un nouveau conseil scientifique, ignorant le système déjà en place, mais en plus il a carrément menti aux citoyens français en faisant croire que les masques étaient inutiles car il en manquait, et en disant en février qu’ils étaient prêts et avaient assez de masques…

Nous nous sommes retrouvés avec un manque de protection médicale pour le personnel hospitalier, mais aussi pour les travailleurs de deuxième ligne comme les routiers, le personnel des supermarchés, les techniciens de nettoyage, etc.

Alors oui, je peux comprendre pourquoi les gens sont en colère contre le gouvernement. Mais si vous regardez l’Espagne où je vis par exemple, qui est responsable du manque de lits et de personnel hospitalier?

 Il serait trop simpliste de rejeter la faute sur ceux qui sont actuellement au pouvoir. Parce qu’en réalité ceux qui étaient au pouvoir avant eux sont loin d’être mieux… Et nous payons maintenant les pots cassés d’une mauvaise gestion du système de santé.

Jetez un œil au tableau ci-dessous, et vous verrez que l’Allemagne a beaucoup plus de lits en soins intensifs en Europe par rapport à mon pays d’origine, la France et le pays où je vis, l’Espagne.

Post-coronavirus - Graphique des lits de soins intensifs en Europe
Graphique des lits de soins intensifs en Europe

Je pense que notre société commence à comprendre la vraie valeur de notre personnel soignant, de nos hôpitaux et des acteurs de la chaîne alimentaire, des agriculteurs au personnel de magasins.

Conséquences du COVID-19 sur l’économie mondiale

Si vous lisez les articles que j’ai partagés avec vous au sujet du manque de préparation, vous vous rendrez également compte que nous dépendons de la Chine, car la mondialisation est notre modèle.

Nos modèles, voués à l’échec ou à la prospérité?

Si vous regardez l’industrie de la mode, par exemple, la plupart des vêtements que vous achetez sont fabriqués en Asie, et maintenant nous avons même des usines chinoises qui émergent en Afrique parce que la main-d’œuvre y est moins chère.

Faire du bénéfice pour les actionnaires, payer la main d’oeuvre le moins cher possible, payer le moins de taxes possibles, et acheter à bas prix. Voilà notre modèle.

Est-ce une mauvaise chose? Certains soutiennent que nous aidons les pays pauvres à se développer… Mais à quel prix?

D’un autre côté, il est facile pour les gens qui gagnent un salaire décent de critiquer ceux qui ont des difficultés financières et qui ne peuvent se permettre rien d’autre que les produits fabriqués en Chine ou au Bangladesh.

Donc, au bout du compte, c’est une décision politique. Les consommateurs ne seront pas en mesure de prendre ces décisions seuls, leurs choix sont limités par leur pouvoir d’achat… Même avec la meilleure volonté du monde d’acheter de manière plus responsable, ce n’est pas si facile pour les familles à faible revenu, soyons honnêtes.

Nous avons donc fait le choix, en tant que société, d’être interdépendants. Nous avons fait le choix de la globalisation, que je trouvais si attrayante quand j’étais adolescente… Et nous voyons maintenant le désastre qu’il a provoqué en ce qui concerne les besoins sanitaires, comme le manque de médicaments ou d’équipement de protection – comme des masques – car nous dépendons totalement de la Chine.

Peut-être devrions-nous nous demander maintenant et après la pandémie de coronavirus si la production locale est non seulement meilleure pour l’environnement, mais est également nécessaire?

Conséquences du coronavirus sur les voyages

Pour ma si chère industrie du voyage, c’est le mot «industrie» qui ne résonne plus en moi.

J’adore voyager, c’est ma passion. Si vous vous êtes retrouvé sur mon blog et que vous lisez cet article, c’est probablement une de vos passions aussi.

Mais faut-il vraiment voyager comme avant?

N’est-ce pas le moment de réfléchir à nos habitudes de voyage?

Encore une fois, ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité.

Notre empreinte carbone est énorme lorsque nous prenons l’avion, mais je ne souscris pas à la honte de voler “flygskam”, parce que c’est trop simpliste.

Mais c’est vrai qu’on voyage beaucoup trop. Certains de nos voyages n’ont aucun sens.

C’est pourquoi depuis l’année dernière, j’ai concentré mes efforts sur les voyages responsables et le mouvement “slow” (lenteur et voyages alternatifs).

C’est ça l’avenir. Si nous n’avons qu’un week-end, pourquoi devons-nous aller si loin? Ne pouvons-nous pas simplement prendre un train ou un bus et aller quelque part à proximité pour profiter d’un changement d’atmosphère si c’est ce dont nous avons besoin?

Quand nous prenons un vol long-courrier, pourquoi n’essayons-nous pas de rester plus longtemps pour mieux profiter de notre lieu de vacances, connaître la culture et les locaux, pour vivre une expérience immersive?

https://www.instagram.com/p/B2TcebGoiMb/?utm_source=ig_web_copy_link

Je pense que la période post-coronavirus est l’occasion de repenser le voyage.

Au cours des deux dernières années, mes voyages long-courriers se sont déroulés uniquement dans des endroits où j’ai de la famille et des amis, comme Madagascar et la Corée du Sud.

J’ai voyagé dans un but précis et j’ai pris environ 3 semaines pour chaque voyage, et je serais restée plus longtemps si mon employeur m’avait autorisée. Si cela ne tenait qu’à moi, je prendrais un mois complet. Et c’est ce que je conseillerais. C’est aussi pourquoi je suis devenue expatriée. Pour que je puisse profiter pleinement d’un pays où je vis comme l’Espagne.

https://www.instagram.com/p/ByL1YeyooZB/

Serons nous capables d’apprendre de nos erreurs?

Quelles mesures vont être prises par nos gouvernements maintenant?

Actuellement, la façon dont ils gèrent l’argent pour sauver les entreprises en dit long.

Le ministre français des Finances, Bruno Lemaire, a décidé d’aider les industries les plus polluantes, sans rien en échange.

C’était peut-être l’occasion de repenser nos priorités.

Si le Coronavirus a été la pire crise mondiale depuis des décennies, une crise beaucoup plus importante est en cours et cette terrible maladie devrait au moins nous aider à revoir nos priorités.

  • Quelles sont les entreprises que nous voulons sauver?
  • Comment pouvons-nous aider et reconvertir notre économie de manière positive après le coronavirus?

Ou voulons-nous retourner à l(‘)a()normal(e), en ignorant les défis du changement climatique maintenant et à venir?

Une opportunité après le lockdown dû au Coronavirus?

Oui, cette crise, si elle est gérée correctement, peut être l’occasion de choisir une autre voie.

Une voie où nous priorisons la santé à l’argent, où nous comprenons que les hôpitaux sont essentiels et où nous devrions être prêts à être autosuffisants et à ne pas toujours dépendre des autres pour gérer une crise.

C’est aussi une expérience d’humilité. Nous nous rendons bien compte que nous ne pouvons pas tout contrôler et nous devons garder un esprit ouvert.

Lorsqu’on est dans l’ignorance comme avec ce nouveau virus, on doit être à la fois prudent et réceptif.

On fait si souvent cette erreur: et dernièrement avec le COVID-19 qu’on a d’abord qualifié de grippette, alors que la Chine fermait une ville aussi peuplée que la France. Cela n’avait aucun sens. Nos gouvernements et beaucoup d’entre nous ont décidé d’ignorer ce fait. On doit maintenant payer les conséquences d’une mauvaise gestion de la situation.

Je pense que la meilleure vidéo qui explique à quel point nos gouvernements faisaient des discours contradictoires pendant cette crise est celle d’Adley Stum (si vous ne parlez pas anglais, vous pouvez mettre la traduction automatique en français, ce n’est pas parfait, mais vous comprendrez et ce serait dommage de passer à côté de cette excellente parodie!).

Si vous ne l’avez pas encore vu, alors n’attendez pas! J’éclate de rire à chaque fois que je la vois! Et rire est un excellent remède pour se libérer du stress et améliorer son système immunitaire, alors faites-vous plaisir!

Il s’est passé la même chose avec l’énergie nucléaire. Quand on est subjugué par ses nombreux avantages, on ne voit plus que les côtés positifs. Du coup, on a décidé de tout miser là-dessus, en minimisant les côtés négatifs.

Et en ce qui concerne les conséquences et les problèmes liés aux déchets toxiques et radioactifs, on s’est dit qu’on allait les stocker en attendant de trouver une solution…On s’est dit qu’on verrait bien. Résultat: 50 ans plus tard, on ne sait toujours pas comment gérer ça.

Aujourd’hui avec le changement climatique, le manque d’eau et les étés de plus en plus chauds, on n’a pas vraiment de réponse sur la façon dont on va gérer le nucléaire en période de canicules.

Mais notre prise de décision ne devrait pas fonctionner comme ça!

On devrait analyser les avantages et les inconvénients, et être très prudents avant de déployer quelque chose qu’on connaît mal à l’échelle nationale ou internationale.

C’est pareil avec l’énergie éolienne.

Il y a eu de nombreux documentaires montrant les dommages que cela pouvait causer.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que la technologie est de plus en plus énergivore, et plus nous avons besoin d’énergie, plus nous consommerons et nous devrons toujours compter sur des options polluantes comme le charbon ou le gaz tant que l’énergie renouvelable ne fonctionnera pas de manière optimale.

Autre chose que nous oublions souvent: même les énergies renouvelables sont polluantes. Comment pensez-vous que les panneaux solaires sont fabriqués? Ils nécessitent des métaux rares, que l’on ne trouve que dans certaines régions du monde dont l’accès peut être problématique, ce qui peut engendrer des conflits, voire des zones de guerre, et de la pollution dans ces régions si l’extraction n’est pas contrôlée correctement.

Il est donc peut-être temps de repenser notre modèle de consommation post-Coronavirus. Il est temps d’économiser de l’énergie. Et pas seulement remplacer un type d’énergie par un autre. Car ensuite on finit par en consommer davantage avec les outils de dernières modes, comme par exemple tout ce qui est lié à l’intelligence artificielle qui fonctionne avec la 5G et  qui a besoin d’une quantité énorme d’énergie pour s’alimenter. Ce dont nous avons besoin, c’est de sobriété.

  • Et si nous passions à la basse technologie au lieu de la haute technologie?
  • Et si nous pouvions adopter une approche locale plutôt que globale pour économiser sur les coûts de transport et garder un certain niveau d’indépendance?

Nous avons un choix important à faire. Où voulons-nous investir l’argent public?

Je suis très attristée de voir que la demande de voitures a augmenté du fait que les gens recherchent la sécurité, de la même manière que je suis attristée de voir des gants et des masques éparpillés dans les rues…

Nous avons signé les accords de Paris en 2015. Cela fait longtemps et nous avons toujours eu l’excuse qu’il était trop difficile de faire le changement. Et si c’était justement maintenant le bon moment?

Quelles sont nos priorités post COVID -19?

En fait, tout revient à cette question centrale: quelles sont nos priorités?

Pendant le confinement, seuls les commerces et déplacements essentiels étaient autorisés.

Nous avons rapidement réalisé que la santé, la nourriture et les transports étaient des besoins essentiels.

J’ai également réalisé que pour ma propre santé, à la fois mentale et physique, le contact humain était important. Les relations sont importantes, en particulier l’amitié et la famille.

Maintenant, le défi suivant est la liberté. Nous avons réalisé combien il était difficile d’être enfermé(e)s. Une leçon d’humilité aussi parce que nous découvrons ce que signifie perdre notre liberté. Un des droits fondamentaux du monde occidental… Le livre que j’ai lu sur Nelson Mandela à propos de son séjour en prison – il y a plusieurs années – m’a inspiré.

Nelson Mandela pensées post Coronavirus
Portrait de Nelson Mandela

Son cas était bien pire que le nôtre, comme beaucoup de prisonniers. Nous avons eu la chance d’être à la maison, pas dans une cellule. Bien que nous n’étions pas autorisé à sortir. Mais je me sentais libre dans mon esprit. Et je veux que ça continue.

Cependant, la liberté a pris un nouveau sens pour moi, nous l’avions tenue pour acquise, et c’est certainement un droit qu’il est absolument nécessaire de garder. C’est pourquoi nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions qui ont le moins d’impact possible sur notre liberté,  tout en respectant notre sécurité et notre santé. C’est un vrai défi. Mais cela nécessite un débat public et un vote, contrairement à ce que le gouvernement français veut faire, qui ne fait que planifier le débat, mais pas le vote… Quelle honte pour le pays dont la devise est Liberté, Egalité Fraternité

Le respect

Le respect mutuel est également important. C’est une priorité, surtout en ce moment et dans ce contexte.

Comme je l’ai expliqué dans un message sur Instagram en décembre, je portais un masque pour aller à mes visites médicales quand j’ai attrapé la grippe et les gens me dévisageaient.

C’est lors de mes voyages au Japon et en Corée du Sud que j’ai appris cette leçon importante: C’est une question de respect de porter un masque lorsque vous êtes malade parce que vous protégez les autres de vos germes. Voilà ce que m’expliquait mes amies de là-bas.

Il est également important de respecter son corps. Lorsqu’on est malade, c’est un signe que quelque chose ne va pas. Il s’agit d’une alarme indiquant à son corps qu’on doit faire une pause.

Et que fait-on dans notre société? Tout le contraire… On va travailler quand même, on prend un médicament fort sensé faire disparaître les symptômes… Quelle mascarade! Non, il ne faut pas ignorer ces symptômes. Peu importe leur niveau d’intensité.

https://www.instagram.com/p/B9y5PEnIohV/

Quand on tombe malade, il est préférable de rester à la maison. Mais souvent malheureusement, nous voulons impressionner nos collègues et notre patron pour prouver que nous sommes très engagés dans notre travail, peu importe si notre corps se plaint.

J’ai appris de mes erreurs, comme je l’ai déjà partagé avec vous dans un article précédent.

Respecter son corps est crucial. Lorsqu’on est fatigué, il faut ralentir. Et vous savez quoi, je connais quelqu’un qui fait ça. Même quand il a de légers symptômes grippaux, il ne va pas travailler. Et devinez quoi? En général, il récupère en 2 jours, au lieu d’une semaine (ou deux!) comme on a l’habitude avec ce type de maladies. Pourquoi? Parce qu’il écoute son corps et dort beaucoup pendant ces deux jours, se repose et fait tout ce que son corps lui demande de faire.

C’est une inspiration pour moi qui a eu du mal à ralentir.

Et enfin, respectez la planète et tous ceux qui y vivent: Des plantes aux insectes et animaux.

Nous voulons gouverner le monde, exploiter la terre pour créer de la richesse.

Je pense qu’on est complètement à côté de la plaque. Nous devons apprendre les uns des autres et renouer avec la planète.

Elle nous fournit tout ce dont nous avons besoin si l’on est assez humble pour apprendre d’elle.

Les animaux enseignent également des leçons importantes sur la façon dont ils fonctionnent, collaborent et respectent leur environnement. Les plantes nous apprennent également de grandes leçons quand on observe les forêts.

https://www.instagram.com/p/B7vIxaAITj3/

Équilibre

Pour moi, c’est la base de tout.

Nous devons cesser d’abuser, cesser d’agir comme des enfants gâtés et comprendre que si nous respectons la Terre et la vie, nous vivrons mieux que si nous l’exploitons.

J’espère vraiment que c’est quelque chose que de plus en plus de gens ont compris au cours de ce moment de réflexion très particulier…

Comme je l’ai expliqué dans mon article précédent sur le coronavirus et le confinement, nous devons comprendre la leçon de cette tragédie, sinon, tout ça n’aura servi à rien.

Quelle est la prochaine étape? 

Une fois que nous avons décidé quelles étaient nos priorités, nous devons nous concentrer sur le rôle de notre démocratie en tant que:

  • entrepreneur·se
  • consommateur·rice
  • électeur·rice

Je pense qu’on a eu une révélation dans de nombreux pays comme la France et l’Espagne. Ce sont les gens qui ont géré la situation,  pas le gouvernement seul, qui n’était pas capable de la gérer correctement.

Ils n’ont pas été assez prudents, ils n’ont pas écouté les anciens dirigeants et ils pensaient que nos pays étaient supérieurs à la Chine ou à l’Italie, critiquant leurs systèmes de santé pour justifier le nombre de morts. C’est regrettable, et nous n’oublierons jamais. Maintenant, il ne faut pas se lamenter éternellement sur notre sort et plutôt nous demander ce que nous pouvons faire avec ce constat.  

Ce que nous devons comprendre, c’est que chacun de nous a eu un impact concret pendant cette crise: de l’infirmière à l’employé de supermarché ou au routier qui conduit un camion pour livrer les aliments jusque dans nos villes.

Ces personnes ont dû travailler dans de mauvaises conditions pour pouvoir répondre à tous nos besoins, vu que les restaurants étaient fermés.

D’un autre côté, il y avait un énorme sentiment de communauté avec beaucoup de gens prêts à aider comme ils pouvaient, y compris en proposant de créer des produits qui manquaient aux personnel soignant des hôpitaux, comme les masques.

Qu’est-ce que je veux dire par là? Je veux dire que nous devons reprendre confiance en nous et reprendre les rênes de notre destin.

Il ne suffit pas de voter. Il est important de participer d’une manière ou d’une autre à notre vie sociale.

C’est pourquoi, si en tant qu’entrepreneur vous avez une idée qui pourrait aider la société, et en plus, est une de vos passions, allez-y!

En tant que consommateur, lorsque vous dépensez votre argent, essayez de choisir judicieusement où vous le dépensez.

https://www.instagram.com/p/BkZo-bsHUlp/

Si nous – consommateurs – faisons certains choix, les grandes multinationales devront s’adapter. Si nous refusons d’accepter certaines choses comme les plastiques, ils devront trouver une solution pour vendre leurs produits, ou nous finirons par les boycotter comme beaucoup l’ont fait avec Coca Cola qui essaie des méthodes de greenwashing pour faire croire aux gens qu’ils recyclent leurs bouteilles.

Nous devons nous tenir bien informés, écouter des sources différentes pour nous faire notre propre opinion, ne pas être naïf c’est à dire être conscients de la corruption et des lobbies, sans tomber non plus dans la paranoïa… Équilibre très compliqué, je sais. 

Nous avons vu à maintes reprises comme on nous a menti.

J’ai commencé à me rendre compte de tout ça avec la problématique de la méthode de fracking, la fracturation hydraulique, pour obtenir du gaz de schiste. L’EPA (agence de protection l’environnement) a approuvé cette méthode, et on sait aujourd’hui que les conflit d’intérêts sont la cause de ce désastre.

Et les pesticides? Le bisphénol A dans le plastique? La consommation de viande? C’est pareil! Nous devons être très prudents lorsque nous écoutons les informations et lisons les journaux. Surtout quand notre santé est en jeu. 

Voilà quelques questions qu’on devrait se poser avant de se positionner:

  • D’où vient l’information? 
  • Qui est la source? 
  • Y a-t-il un conflit d’intérêts possible avec cette source? 
  • Nous donnent-ils toute l’information ou cachent-ils en une partie? 

Nous devons adopter une approche plus responsable lors de la consommation d’informations.


Notre santé est en jeu, notre avenir sur la planète Terre aussi.

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Nous souhaitons également avoir votre retour, donc si vous avez d’autres idées sur la façon dont nous pourrions remodeler nos priorités après le coronavirus, nous aimerions le savoir dans vos commentaires ci-dessous!

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